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  • Photo du rédacteurClaudio Da Silva

Poème "La passion du silence"

Vous trouverez une vidéo du poème (version courte) en cliquant ici.


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Entre Ciel et Terre, le silence est au milieu de tout.


Entre Ciel et Terre, le silence nous relève.


Depuis les tréfonds blafards et glaciaux de nos ténèbres intérieures,

Le silence pousse le cri qui libère,

Tant espéré,

Celui qui nous fait renaître de nos cendres mortelles,

Celui qui efface à jamais toutes nos larmes de douleurs,

Et écrit désormais, dans l’Eternité, nos larmes de bonheur.


Le silence nous fait tenir debout devant la Source de Vie, l’Esprit Divin,

derrière Cela, à gauche et à droite de Cela, au-dessus et en-dessous de Cela, en Cela.


Le silence, le vrai, est l’expression ultime de l’existence et de l’ineffable amour

qui palpitent dans notre âme séraphine,

dans notre respir organique,

dans nos pensées performatives,

notre coeur rassembleur,

dans toutes nos trippes transformatrices,

et dans nos relations à ces miroirs que sont les autres,

à la mirifique nature,

à ce monde qui nous berce et nous frappe en même temps,

et à l’autre monde, qui est ici, et n’est en fait pas autre.


Tout ce que nous pouvons être et faire par nous-même, le silence nous le dit.

Tout ce que nous pouvons être et faire avec les autres, le silence nous le montre.

Tout ce que nous ne pouvons être et ne pouvons faire par nous-même ou avec les autres,

le silence le remet à Dieu afin qu’Il/Elle puisse le compléter,

Pour que Son chef d’oeuvre soit,

Et que l’Amour, la Vérité et la Puissance de son harmonie se répandent

comme des vagues réconciliatrices dans l’océan tumultueux de ce monde.


Le silence dissout notre ego dans ce que notre âme est censée exprimer de la destinée qui est sienne,

Et que rien ni personne ne pourra, au grand jamais, empêcher.


Le silence se couche sur le vide moelleux,

follement amoureux,

et reçoit l’extase du plein,

passionnément divin.


Et bientôt, nous réalisons que le futur, le passé et le présent sont tous,

dans le silence.

Et bientôt, les strates lugubres et la distance sordide entre ce que nos rêves d’âme sont

et ce que nous vivons quotidiennement,

s’évanouissent.


Pour que nous finissions par réaliser que nous sommes, dans le silence et dans le vacarme, tout ce que nous avons toujours rêvé d’être, tout ce que l’origine a toujours voulu, veut, et voudra toujours pour nous.



Le silence nous fait voir sans regarder.


Le silence nous fait entendre, sans écouter.


Le silence nous fait goûter le pain céleste, sans le pain terrestre.


Le silence nous fait sentir les succulents parfums de la vie, sans avoir un nez.


Le silence nous fait toucher le Soleil de la Vie, sans nous brûler la peau.


Le silence nous fait gravir la montagne de l’Eternel, sans devoir marcher.


Car c’est lui, le souffle,


Qui, entre Ciel et Terre, nous élève,


Pour finir par nous faire voler, plus loin que l’Infini, sans besoin d’ailes.



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